Un projet pour le développement durable en 4ème
Dans le cadre du cours de géographie, nous avons mené un projet sur plusieurs semaines avec le groupe d’élèves de 4B en section internationale, afin de sensibiliser aux enjeux du développement durable. Gaël Lescornec, qui travaille à IDH (The sustainable Trade initiative) a monté spécialement ce projet pour la classe. Nous voulions amener les élèves à découvrir et approfondir l’objectif 12 du développement durable de l’ONU: vers une consommation et une production responsables.
L’objectif du projet était de partir de quatre produits de base (un T Shirt, une bouteille plastique, une tablette de chocolat et un téléphone portable) et d’en questionner les différentes étapes depuis l’extraction de la matière première jusqu’au déchet, en passant par la fabrication et la consommation.
Les élèves ont mené activement des recherches et se sont appuyés sur cinq spécialistes qu’ils ont eu la chance de rencontrer en direct ou via Zoom : pour nous parler du cotton, Ruchira Joshi, Former Program Director Better Cotton Initiative (BCI); pour nous parler du pétrole, Virginie Gaudfrin-Serveille, Project Procurement Manager, SBM Offshore; pour nous parler de la durabilité dans une entreprise mondiale Arnaud Montagnes, VP Supply Chain & Nutrition, Danone. Pour nous parler du Cobalt, Vivianne Walt, Award winning journalist and correspondent for The Times and Fortune Magazines; et enfin pour nous parler du Cacao: Charles Brefo-Nimo, IDH Country Manager, qui était en direct du Ghana!
Enfin, le dernier jour de classe, les élèves ont pu transmettre à leurs camarades de 4ème tout ce qu’ils ont découvert et leur raconter leur ‘voyage’. Et finalement, il restera de tout ce travail le plus important: la recherche de solutions: ‘We don’t find solutions by solving problems, we find solutions by asking questions’.
Retrouvez ici les podcasts réalisés par les élèves.
Témoignages d'élèves
A propos de la rencontre avec Vivienne Walt, journaliste: l’extraction du cobalt au Congo
J’ai trouvé la rencontre avec madame Walt très intéressante car j’ai eu une nouvelle perspective sur le sujet qu’on est en train de traiter. Le point de vue de journaliste est assez différent du nôtre puisqu’il s’agit plus de découvrir et rédiger ce qu’elle découvre, tandis que nous, nous retrouvons des informations de vieux articles et cherchons des informations qui existent déjà. La rencontre en elle-même était captivante. Vivienne Walt est une journaliste très agréable et aime bien partager ce qu’elle a vécu. Ses anecdotes étaient passionnantes et très complètes. Bien que mon groupe eût pensé avoir trouvé assez d’informations, Vivienne nous a aidés à en obtenir beaucoup plus sur l’extraction du minerai et les conditions de vie des mineurs dans les pays concernés. Si vous vous intéressez à des problèmes écologiques tels que l’impact du téléphone portable sur l’environnement, je vous recommande fortement une discussion avec cette journaliste !
La semaine dernière, nous avons eu le privilège de parler avec une journaliste du magazine Time. Elle nous a parlé de son voyage au Congo, durant lequel elle a pu voir comment le cobalt qui se trouve partout dans notre quotidien est extrait des mines du sous-sol. J’ai été très choqué de voir comment l’Etat du Congo a essayé de cacher les véritables conditions des travailleurs de Vivienne Walt et de son photographe. Vers la fin, elle a aussi mentionné sa récente interview avec Elon Musk, qui dit qu’il recherche une façon de remplacer le cobalt dans les voitures électriques de sa compagnie, Tesla. Toutes les informations qu’elle a pu récolter m’ont vraiment intéressé : la question du travail des enfants et la possibilité d’empêcher que ces choses-là arrivent en utilisant la technologie. Depuis qu’on lui a parlé, je me demande si des jeunes comme moi ont participé à la création de mon téléphone ou de la voiture de ma mère.
La première chose que j’ai découvert est comment la police de Congo voulait vraiment cacher les personnes qui travaillaient dans les mines. Dès qu’une personne parlait à la police, on l’arrêtait, ce qui montre bien que le pays n’est pas très fier de ce qu’il fait. J’ai aussi découvert comment les entreprises faisaient semblant d’éduquer les enfants à travers le travail de mineur et de cuisiner. C’est intéressant de voir comment le cobalt provient du Congo, qui détient les deux tiers de l’ensemble du cobalt du monde. On a appris que l’argent que ce minerai ramène est essentiellement pris par le gouvernement Congolais. Ce qui est vraiment étonnant est comment les gens sont payés si peu pour un si grand travail. Cependant, leurs choix ne sont pas très variés car soit ils lavent des voitures, soit ils travaillent dans les mines. J’ai aussi appris comment 80% du cobalt va en Chine. La dernière chose qui m’a vraiment intrigué dans sa présentation est lorsqu’elle a parlé de sa vie comme journaliste.
J’ai énormément aimé les deux présentations des deux invités, mais celle que j’ai trouvée vraiment intéressante est celle du journaliste, parce qu’on pouvait tout voir du point de vue d’u journaliste, mais aussi parce que j’aimerais être journaliste quand je serai grande, donc ça m’a fait apprendre beaucoup de choses. J’ai appris qu’il y a environ 5% du téléphone qui est fait de cobalt, quand dans une trottinette électrique il y a beaucoup de cobalt. Les mineurs qui extraient le cobalt du sous-sol gagnent extrêmement peu d’argent.
J’ai aussi bien aimé voir les difficultés que la journaliste a rencontrées pour trouver ces informations. Pour conclure, j’ai appris énormément de choses.
A propos de la présentation de Virginie Serveille, sur l’extraction du pétrole off-shore
J’ai découvert beaucoup de choses grâce à la formidable présentation de Virginie Serveille. Elle a parlé de l’entreprise où elle travaille. Une entreprise qui récolte le pétrole en mer, ils utilisent de très gros bateaux, qui vont creuser et récolter le pétrole du sous-sol. Le pétrole se trouve sous une couche de pierre, on n’y trouve pas que du pétrole, il y a aussi du gaz et de l’eau, que l’on doit ensuite évacuer pour ne pas charger le bateau. Pour relâcher l’eau dans la mer, il faut la traiter pour qu’elle n’ait plus de pétrole en elle, et pour le gaz, il sert au fonctionnement du bateau. Mais il y en a bien trop, alors on le relâche dans l’atmosphère, ce qui est très mauvais. La présentation était très claire et facile à comprendre. J’ai appris de nouvelles informations sur l’extraction du pétrole !
Il y a une semaine, la mère de Léa, Virginie Gaudfrin-Serveille est venue pour nous parler de l’extraction du pétrole et les conséquences environnementales. Elle travaille pour une compagnie d’extraction du pétrole off-shore. J’ai appris de nouvelles choses comme le pétrole qui est une ressource naturelle mais qui devient polluante lorsqu’on l’extrait. Ça prend des millions et des millions d’années pour produire du pétrole. On peut trouver du pétrole partout, au fond de la mer, de la terre et mêmes dans des jardins ! Dans son habitat naturel, il est enfermé à l’intérieur des roches. Lorsqu’on l’extrait, il n’y a pas que le pétrole qu’on extrait mais aussi du gaz et de l’eau. Le problème est qu’après qu’on extrait le pétrole, on émet le gaz dans l’air et ça augmente l’effet de serre. Maintenant, il y a des règles et on a le droit de remettre dans l’air une quantité et si on ne la respecte pas, les compagnies devront payer une amende.
J’ai aussi appris que nous consommons plus de pétrole que la Terre en produit. On extrait 15 millions de m3 de pétrole par jour alors qu’on peut seulement s’en créer 15 m3 par jour. Notre consommation mondiale en énergie est 12 milliards de tonnes de pétrole par an.